26 septembre 2014

Lettre ouverte : Mobilisation autour de la question du bilinguisme à la Ville d'Ottawa

Madame, Monsieur,

Comme vous le savez sûrement, le Sommet des États généraux de la francophonie d’Ottawa a eu lieu en novembre 2012. Dans le cadre de cette activité, la communauté francophone avait été invitée à fixer ses priorités pour les prochaines années. Après deux journées d’ateliers et de délibérations, les participant(e)s ont désigné le bilinguisme comme étant la première de cinq priorités.

Le bilinguisme revendiqué au Sommet possède plusieurs facettes. Les participant(e)s ont indiqué que les actions suivantes étaient importantes :

  • faire d'Ottawa une ville officiellement bilingue,
  • faire de la ville d'Ottawa un exemple de bilinguisme (notamment par son offre de services, par la qualité de ses traductions, par sa politique d'affichage, par sa toponymie et par sa politique d'embauche),
  • reconnaître la valeur ajoutée que représente le bilinguisme pour la ville d'Ottawa, Capitale du Canada, pays officiellement bilingue, et,
  • sensibiliser les commerces de la ville d'Ottawa à l'importance du français dans la région et de la valeur ajoutée du français (notamment par l'offre active de services et par l'affichage).
En raison de l’importance qu’accorde la communauté francophone au bilinguisme, il est important de rappeler aux candidat(e)s aux élections municipales ainsi qu’à l’ensemble des résidents d’Ottawa qu’il s’agit d’un réel enjeu. D’ici les élections municipales (qui auront lieu le 27 octobre 2014), le Comité sur le bilinguisme vous invite donc à rédiger des lettres d’opinions favorables au bilinguisme et de les faire parvenir aux principaux journaux de la région (voir la liste des principaux journaux ci-dessous). Dans une ville qui compte plus de 141 000 francophones, soit près de 18% de la population, et qui compte 324 690 personnes s’identifiant comme étant bilingues, la question du bilinguisme mérite d’être un enjeu!

Le Comité sur le bilinguisme vous invite à consulter le rapport final des États généraux de la francophonie d’Ottawa (www.jereveottawa.ca/rapport-sommet) afin d’en apprendre davantage sur les cinq priorités qui ont été fixés dans le cadre du Sommet de novembre 2012.

En espérant que vous serez nombreux à envoyer des lettres aux journaux de la région, nous vous prions d’agréer nos salutations les plus distinguées.

Comité sur le bilinguisme
États généraux de la francophonie d’Ottawa
Téléphone : 613-744-8982
Courriel : info@egeneraux.ca




Liste des principaux journaux (avec coordonnées) :

Le Droit

  • formulaire dans Internet : www.lapresse.ca/contact/quotidien/contact-ledroit.php
  • adresse courriel : nouvelles@ledroit.com

L’Express Ottawa

  • site Internet : www.expressottawa.ca

Ottawa Citizen

  • adresse courriel : letters@ottawacitizen.com

Ottawa Sun

  • formulaire dans Internet : www.ottawasun.com/letter-to-editor

Metro News

  • formulaire dans Internet : ottawaletters@metronews.ca

1 commentaire:

  1. Le dialogue que certains pourraient qualifier de « dialogue de sourds » concernant la question du bilinguisme officiel pour la Ville d'Ottawa et par extension pour la Capitale du Canada, nous présente un exemple on ne peut plus frappant de l'approche Anglophone par rapport à l'approche Francophone pour atteindre un objectif, et de l'apport que peut y contribuer la culture Amérindienne.

    La culture Anglophone est axée sur l'aspect pratique des choses. On part de la réalité bien terre à terre et on construit à partir du bas par « building block » une structure qui nous permet de développer une stratégie bien pratique vers une ville bilingue. Cette stratégie nous conduit vers une politique qui satisfait éventuellement la grande majorité de la population que desservent nos élus. C'est une démocratie construite par le bas qui satisfait facilement la majorité (dans le cas d'Ottawa, la majorité Anglophone) mais qui peut facilement négliger les minorités, dans le cas qui nous concerne, la minorité Francophone.

    La méthode Anglophone est une méthode de pensée inductive que nous pouvons illustrer par un triangle à l'endroit. De la base, on bâtit un raisonnement qui nous conduit éventuellement vers une vision humainement satisfaisante pour « le peuple » dans son ensemble. C'est la méthode exprimée par le discours de notre maire Jim Watson.

    La culture Francophone par contre est axée sur l'aspect vision des choses. On part d'un grand principe considéré comme noble avec une vision claire et nette de l'objectif – souvent idéaliste – à atteindre. On en déduit une stratégie qui semble pratique à partir du principe établi. Cette stratégie nous conduit vers une politique qui permet de satisfaire une majorité de la population Francophile – qu'elle soit Anglophone ou Allophone – que desservent nos élus. C'est une démocratie construite à partir du haut qui ne heurtera pas une grande majorité de la population de la Capitale tout en respectant les besoins, les désirs et les droits de sa principale minorité.

    La méthode Francophone est une méthode de pensée déductive que nous pouvons illustrer par un triangle à l'envers. Du haut, on déduit un raisonnement qui nous conduit éventuellement vers une solution pratique humainement satisfaisante pour « le peuple » dans son ensemble. C'est la méthode exprimée dans une lettre récente rédigée à l'intention du maire Watson par un membre de la communauté Francophone Ottavienne, Rhéal Sabourin, et qui décrit parfaitement l'orientation adoptée par le « Mouvement pour une capitale du Canada officiellement bilingue ».

    Ce que la culture Amérindienne peut nous apporter dans ce paysage est son approche profondément humaine à la résolution des conflits qui est illustré par le cercle. Il n'y a dans cette culture ni Président, ni Premier Ministre, ni Pape, ni Maire, ni Dictateur qui domine la foule. Il n'y a pas l'Homme suprême au-dessus des autres. Il n'y a que la volonté de chacun d'en arriver à un consensus parmi des égaux.

    C'est par là que nous pouvons ensemble arriver à régler cette question du bilinguisme officiel qui perturbe ce pays depuis des siècles. Nous de la communauté Francophone cherchons à y apporter notre contribution pour en arriver à un consensus d'ici notre 150e anniversaire en 2017.

    Quelle force aura ce pays, mon Canada, le jour où son peuple reconnaîtra la valeur de la force de pensée Anglophone conjuguée à la force de pensée Francophone, tempérée par la force de pensée Amérindienne. Ce jour-là, le peuple Canadien reconnaîtra la valeur inestimable du bilinguisme et de surcroît l'immense valeur de notre diversité culturelle. Le Canada sera alors un pays profondément et inexorablement uni pour enfin devenir réellement le pays le plus prisé de la planète.

    Bruno Lagacé
    Ottawa ON.

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